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About/ Mame Cheikh Ibrahima Fall

Daara Bay Fall

 Le Prince aspirant: 

 Les prémices d'un glorieux destin 

Fils de Mame Saynabou Ndiaye, princesse du Diolof et de Ahmadou Rokhaya Fall, prince du Cayor, Mame cheikh Ibrahima Fall est né avec une cuillère d'or dans la bouche. Dès le bas âge, ses parents lui avaient appris le coran qu'il mémorisa très tôt. Ensuite, il a appris les sciences religieuses Islamiques jusqu'en a être expert.
Cette connaissance était accompagnée d'une pratique irréprochable. Il était bien couvert d'amour par sa famille car il était très serviable envers eux. Malgrè sa position privilégiée dans la société du Cayor,
il était un travailleur infatigable. Mame Cheikh Ibrahima Fall avait rejoint très tôt le rang des Saints. Il aspirait encore à une position plus élevée, une station que personne n'avait encore atteinte et que personne n'attendra après lui. Habité par ce désir ardent, il faisait des prières à Dieu pour qu'il lui montre le chemin vers cette position. Une nuit, il eu un rêve prémonitoire. Dieu le Très Haut l'informa qu'il avait pris connaissance de son désir. Ensuite, Il lui fit savoir qu'il lui faudra passer par un guide répondant au nom de Cheikh Ahmadou Bamba. A la suite de cette vision, Mame Cheikh Ibrahima Fall partit à la recherche de Cheikh Ahmadou Bamba.
Il le chercha dans plusieurs villages. Il partit partout
où il y avait un guide spirituel prénommé Ahmadou Bamba. Ils restaient quelques jours chez lui et se mettait totalement à son service pour l’observer et évaluer son pouvoir de lui donner l’objet de sa quête. A chaque fois les guides se montraient incapables
de le satisfaire. Pendant ce temps, la soif spirituelle
de Mame Cheikh Ibrahima Fall devint plus intense. 

 La fin d'une quête, le début d'un destin 

Une nuit alors qu’il était chez un guide qui s’appelait Bamba
pour l’observer, il fit un rêve prémonitoire informa qu’il trouverait son guide très prochainement. Le lendemain, il vu un homme arrivant de loin. Il s’agissait de Serigne Makhtar Touré. Il sentit l’odeur
d’une élevation spirituelle chez lui. Mame Cheikh Ibrahima Fall s’approcha de lui et lui dit « Tu sens l’odeur de celui que
je cherche. ». Serigne Makhtar Touré lui expliqua  qu’il était envoyé par son maître qui s’appelait Cheikh Ahmdou Bamba. Mame Cheikh Ibrahima Fall lui demanda de le mener à son maitre.
Serigne Makhtar Touré lui fit savoir qu’il devait aller dans un village à côté et qu’à son retour il pourrait le suivre chez son maitre.
Mame Cheikh Ibrahima Fall accepta et alla informa son hôte
de son départ. Ayant rassemblé ses affaires, Il attendit Serigne Makhtar Touré jusqu’à son retour. Ensuite, il le mena 
à Cheikh Ahmadou Bamba. Quand ils arrivérentt chez Cheikh Ahmadou Bamba, ce dernier qui avait déjà fait préparer une chambre d’hôtes demanda à Serigne Makhtar Touré :
« Y a-t-il quelqu’un d’autre avec vous ». Ces deux actions de Cheikh Ahmadou Bamba montrent qu’il était déjà au courant de l’arrivée imminente de celui qui devait être son disciple de référence. Cheikh Ahmadou demanda fasse entrer Mame Cheikh Ibrahima Fall.
Quand on l’appela, il marcha vers la chambre et entendit les tambours des anges raisonnaient en jouant : « Le premier qui arrive sera élevé au dessus de tous. » Mame Cheikh Ibra hâta le pas et dépêcha celui qui était venu l’appeler. A quelques mètres de Cheikh Ahmadou Bamba, il s’accroupit et rampa jusqu’à lui. Ensuite,
Ils discutèrent longtemps. Mame Cheikh Ibra Fall lui posa des questions d’ordre mystique que lui seul avait pu répondre depuis le début de sa quête. Ensuite, il l’informa que son seul objectif était d’avoir un guide qui puisse le guider jusqu’à l’amener à Dieu et que sa détermination lui permettrait d’y arriver même s’il le trouve mort. Serigne Touba lui répondit qu’ils avaient tous les deux le même désir car lui aussi irait à Dieu par le biais du Prophète grâce à sa volonté. Le fait qu’il est vécu sur la même terre que lui aurait suffit pour le guider. Suite à cet échange, Cheikh Ahmadou Bamba lui dit : « je peux accepter d’être ton guide spirituel si tu t’engages à m’obéir corps et âme. » Mame Cheikh accepta et le pacte d’allégeance fit scellé. Cheikh Ahmadou le prévint : «Ton travail te sera payé dans l’autre vie, en attendant tu vivras dans l’austérité
sans aucune richesse. » Mame Cheikh consentit : « Qu’il en soit ainsi, j’accepte le pacte. » Serigne Touba lui donna des outils pour cultiver la terre et couper le bois et lui dit : « Ici tu peux obtenir tous ce que tu désires. » Mame Cheikh répondit : « Je prendrai tout
ce qui est à prendre. » Cette journée mémorable, restera pour toujours dans les mémoires. La vie Mouride a connu sa vraie naissance ce jour là. Une fois le pacte d’allégeance fut scellé,
Mame Cheikh Ibrahima devint l’homme le lieutenant de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Il allait lui cherchait son eau. Il lui construisait ses cases. Il trouvait des vivres à la famille d’Ahmadou Bamba etc.
Avant l’arrivée de Mame Cheikh Ibrahima Fall, les gens méconnaissait la politesse du à l'égard de Cheikh Ahmadou Bamba. Ils le considéraient comme un maitre coranique ordinaire. Mame Cheikh Ibrahima, par son comportement envers lui, a imposé aux autres un respect révérenciel pour Cheikh Ahmadou Bamba.

Cette démarche démontre un Amour profond que nourrissait Cheikh Ibrahima Fall pour le Seigneur des Mondes.
Son éducation spirituelle a duré 3 ans et  sa soif sprituelle avait été étanchée. Serigne Modou Abdoulaye Fall a écrit
dans Waxtanou Mouride Sadikh que Baye Ndoye frère de Serigne Moussa Ndoye lui a raconté qu’il a entendu Mame Cheikh Ibrahima Fall dire : « Massamba Ndiaye Wahi !
Quand un enfant est encore dans le ventre de sa mère, n’est ce pas là tout son territoire ? » « Certes Fall, c’est son seul territoire.» répondu Ce dernier. Mame Cheikh continua « quand il vient  Ã  la la vie sur Terre, son territoire devient infiniment plus grand. N’est ce pas ? » Serigne Massamba Ndiaye Wahi consentit « Certes ! » Mame Cheikh Ibrahima informa : « quiconque nous compare à son homme moi et Serigne Touba, qu’il sache que son homme est à côté de nous ce que le ventre de la mère est à côté la vie sur Terre. » Cheikh Ibrahima Fall est reconnu par tous comme le prototype du Mouride Sadikh. Serigne Moussa Ka dira :
«Tous les grand Saints s’abreuvent à la source de Cheikh Ibra Fall ». Et Cheikh Samba Diarra Mbaye rajouta :
« Aucun Saint ne t’arrives à la cheville, Cheikh, Fall, le Noble. » Grace à la noblesse de ses origines Mame Cheikh Ibrahima Fall était le seul à pouvoir convertir les puissants rois animistes de l’époque. Etant d’une descendance princière,
Mame Cheikh pouvait leur parler sans frémir et sans être intimidé. C’est ainsi qu’il est devenu le maitre de beaucoup de rois et de princes. Serigne Moussa Ka dit à ce propos :
« Grace à Toi Mbakhaane (prénom  d’un roi animiste) est devenu Khafor (son prénom après sa conversion). Tu as chassé la haine de son coeur».

 Mame Cheikh, un manager hors-paire 

 Une reconnaince Universelle 

Mame Cheikh Ibrahima Fall était reconnu par les colonisateurs Français cla plus importante personnalité de la communauté Mouride. Malgré les relations tendues entres les Blancs et les Mourides, Mame Cheikh Ibrahima avait le respect des autorités coloniales. Par ailleurs, c’est lui qui a négocié l’arrêté qui a mis fin à l’exile Cheikh Ahmadou Bamba en 1902. Après la disparation de Cheikh Ahmadou Bamba en 1927, Il a organisé sa succession par son fils Serigne Modou Moustapha Mbacké. Il a participé à la construction du chemin de fer pour acheminer les matériaux pour la construction de la Mosquée de Touba qui était un projet cher à Serigne Touba. Faisant preuve d’un sens managérial inégalable, Mame Cheikh Ibrahima a solidifié la communauté avant de rejoindre son Maître dans le monde invisible en 1930. Même après sa disparition, Mame Cheikh Ibrahima continue d’être le pilier de la communauté Mouride. Le grand minaret de la Mosquée de Touba, qui est le symbole de communauté mouride a été baptisé Lamp Fall pour lui rendre hommage. Comme les Bay Fall aiment bien le chanter : « Lamp Mame Cheikh Ibrahima Fall, ne va jamais s’éteindre, Lamp Mame Cheikh Ibrahima
Tu es un homme Digne ! »

 La marche vers le Salut, la délivrance 

Avant l’arrivée de Mame Cheikh Ibrahima Fall, les gens méconnaissait la politesse due à Cheikh Ahmadou Bamba.
Ils le considéraient comme un maitre coranique ordinaire.
Mame Cheikh Ibrahima par son comportement envers lui à imposer aux autres un respect révérenciel pour Cheikh Ahmadou Bamba.Serigne Moussa Ka, un des disciples de Cheikh Ahmadou Bamba lui a dédié un poème dans lequel il lui rend hommage. On peut y lire : « Avant ton arrivée, on prenait Mame
(Cheikh Ahmadou Bamba) pour un simple guide religieux.
Tu as chassé les congés. » Ailleurs le poète contemporain de Mame Cheikh s’exclame : « Hommage à Cheikh Ibrahima Fall,
La lumière née de Cheikh Ahmadou, Tu as illuminé notre foi,
tu es un Kamal (un homme complet spirituellement ».
Mame Cheikh Ibrahima Fall en faisant le pacte d’allégeance a fait montre d’un don de soi complet. Il a renoncé à sa descendance royale et à tous les privilèges de ce bas monde pour la face de Dieu.

Le Prophète (psl) a dit :" celui qui rappelle un Saint disparut le refait vivre ". Dans un autre hadith qudsî, DIEU dit : " Quiconque prend pour ennemi un de mes saints, je lui déclare la guerre ". Ces saints sur le sillage de celui dont on suit les traces "Al Muqaffâ", le Prophète (Paix et Salut sur Lui) en l’occurrence, ont engagé les communautés de fidèles en les guidant sur la voie de la recherche de l’agrément de DIEU. Le Coran a été explicite sur ce trait d’union, véritable lien ombilical entre le passé, le présent et l’avenir. " Ceux qui se joignirent les premiers au Prophète dans son exil (Muhâjirûn ) et ceux qui s’empressèrent de les accueillir (Ansârs) ainsi que ceux qui les suivront dans la bienfaisance, DIEU leur a accordé sa satisfaction et ils lui ont accordé la leur " (S9V100)". Mame Cheikh Ibrahima nous invite à marcher dans cette voie tracée par le Prophète (Psl). Ceci doit se baser l'Amour et l'obéissance envers les guides conformément aux enseignements du Coran. En effet, Dieu recommande à l'aspirant d'avoir un maitre qui le mène à lui. C'est ce que les Bay Fall appellent "goor diap ci goor) qui veut dire que chacun s'accroche à l'autre jusqu'à Dieu. C'est l'idée d'une hiérachie déscendante. L'amour reste le fondemment de toute réalisation sprituelle chez les Bay Fall.

Portrait Physique de Mame Cheikh

 Cheikh Ibra Fall était d’un teint très noir et avait une abondante chevelure. Il avait un visage toujours serein, qui reflétait une douce paix intérieure. Dans ses yeux illuminés par une douce lumière, se lisait la profonde termination d’un homme qui avait trouvé le sens de sa vie et qui entendait opiniâtrement se consacrer à la réalisation des objectifs que cela impliquait. Sans être extraordinaire, sa forte stature imposait le respect. Cheikh Ibra Fall était en réalité un homme très soigné de sa personne. Ceux qui l’ont connu ont attesté que si sa vêture n’était pas particulièrement élégante, elle était du moins très propre. La vérité est que Cheikh Ibra était tellement accaparé par son objectif de servir DIEU à travers Cheikhoul Khadim que les questions liées aux beaux vêtements et à l’apparence physique n’ont jamais été sa préoccupation. Très au fait des exigences et des préceptes de l’Islam, il était très propre, de corps et d’esprit. Au travail, Cheikh Ibra était impressionnant : tunique bariolée, ceinturon visé à la taille dégoulinant de sueur et abattant opiniâtrement une tâche que d’aucun croyait impossible. Cheikh Ibra avait une réputation d’extrême sobriété. Il se contentait de très peu de nourriture et était très résistant à la soif, sans préjudice aucun pour son extraordinaire efficacité au travail, pour le service de Serigne Touba..

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